Nell McCafferty

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Nell McCafferty
Biographie
Naissance
(80 ans)
Derry, Irlande
Nationalité
Activité
Journaliste, écrivaine, dramaturge

Nell McCafferty, née le , est une journaliste, dramaturge, défenseuse des droits civiques et féministe irlandaise. Elle a écrit pour The Irish Press, The Irish Times, Sunday Tribune, Hot Press et The Village Voice.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

McCafferty naît à Derry, en Irlande, de Hugh et Lily McCafferty, et grandit dans la banlieue de Derry. Elle est admise à l'université Queen's de Belfast, où elle fait une licence d'art. Après une courte période pendant laquelle elle remplace un professeur d'anglais en Irlande du Nord et un séjour dans un kibboutz israélien, elle accepte un poste à l'Irish Times.

Carrière[modifier | modifier le code]

McCafferty est une des membres fondatrices du mouvement de libération des femmes irlandaises[1]. Ses écrits journalistiques sur les femmes et leurs droits reflètent ses convictions quant au statut de la femme dans la société irlandaise. En 1970, elle écrit un article dans l'Irish Times, où elle explique ce que la libération des femmes signifie pour elle :

« Women's Liberation is finding it very hard to explain the difference, when you come down to it, except in terms of physical make-up. And men are as different as women, which no-one holds against them. It's the system which divides. Break the system, unite the people. »

— Nell McCafferty, « Born Of Small Memories », Irish Times, 8 octobre 1970, p.6.

En 1971, elle se rend à Belfast, accompagnée d'autres membres du mouvement de libération des femmes, afin de protester contre l'interdiction de l'importation et de la vente de contraceptifs en république d'Irlande. Cet événement, qui a attiré énormément de médias, est connu sous le nom de Contraceptive Train[2].

Après la dissolution du mouvement, McCafferty reste active dans d'autres groupes féministes, tout en continuant son travail journalistique sur les droits des femmes. Son travail le plus important concerne l'affaire des bébés du Kerry, qu'elle retrace dans son livre A Woman to Blame[3]. L'auteur irlandais Colm Tóibín a salué l'impact de Nell McCafferty sur l'Irlande, en tant que journaliste et en tant que féministe :

« Nell McCafferty's achievement as a journalist has been inseparable from feminism. As a feminist she has written from the point of view of women who have very little stake in the world as it is. The women's movement has set itself the task of creating a new perspective on almost everything in people's lives, not just of achieving concessions from time to time. The new perspective is much easier to present in the relatively direct world of journalism than it is in the often stifling machinery of politics. She has applied that perspective to everything that has come her way. In doing that she has proved that there is always another way of looking at things. »

— Colm Tóibín, « Keeping the Faith », Magill, janvier 1985, p.22.

McCafferty a contribué à l'anthologie Sisterhood Is Global: The International Women's Movement Anthology de 1984, éditée par Robin Morgan, grâce à son article « Coping with the womb and the border »[4].

En 1990, McCafferty remporte un Jacob's Award pour son reportage sur la coupe du monde de 1990, dans The Pat Kenny Show, diffusé sur RTÉ Radio 1. McCafferty vit à Ranelagh, un quartier de Dublin. Elle publie son autobiographie, Nell, en 2004, où elle raconte son enfance à Derry, sa relation avec ses parents, sa peur d'être gay[5], la joie de trouver un havre de paix avec l'amour de sa vie, l'écrivaine irlandaise Nuala O'Faolain, et la douleur de le perdre.

En 2009, après la publication du rapport Murphy sur l'abus des enfants dans le diocèse de Dublin, McCafferty confronte l'archevêque Diarmuid Martin, et lui demande pourquoi l'Église Catholique n'a pas renoncé, dans un « geste rédemptoire », aux titres comme « Votre Éminence » et « Votre Grâce ».[citation nécessaire]

McCafferty crée une polémique en 2010, déclarant pendant une interview en live sur Newstalk que la Ministre de la Santé de l'époque, Mary Harney, était alcoolique. Cette accusation l'a conduite au tribunal, et Harney a reçu 450 000  l'année suivante[6],[7]. McCafferty n'est que rarement apparue à la radio ou à la télévision en direct à la suite de cet incident, malgré le fait qu'elle ait été omniprésente dans les médias depuis les années 1990. Cependant, elle a été reçue de nombreuses fois dans des émissions enregistrées à l'avance[8].

L'Irish Times a écrit que « la voix particulière de Nell, à la fois écrite et orale, a une place puissante et provocatrice dans la société irlandaise. »

McCafferty reçoit un doctorat honorifique en littérature de l'université College Cork le pour « sa contribution sans précédent à la vie publique en Irlande pendant plusieurs décennies, et sa voix puissante dans des mouvements qui ont eu un impact transformateur sur la société irlandaise, incluant le mouvement féministe, les campagnes pour les droits civiques et pour les marginalisés et les victimes d'injustice. »[9]

Vie privée[modifier | modifier le code]

McCafferty a été en couple pendant 15 ans avec Nuala O'Faolain, journaliste irlandaise.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • A Woman to Blame[3] – L'Affaire des bébés du Kerry ;
  • Peggy Deery: A Derry Family at War ;
  • Nell. Penguin, 2004 ;
  • Goodnight Sisters: Selected Writings of Nell McCafferty. Attic Press, Dublin, 1987 ;
  • Goodnight, Sisters…: Selected Writings, Volume Two. Attic Press, Dublin, 1987.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Stopper, Anne. Monday At Gaj's: The Story of the Irish Women's Liberation Movement. Introduction, p. 3.
  2. (en) « Contraceptive Train », sur RTÉ Archives, urn:epic:1666 (consulté le ).
  3. a et b « A Woman to Blame: the Kerry Babies Case », sur corkuniversitypress.com,
  4. « Table of Contents: Sisterhood is global : » [archive du ], Catalog.vsc.edu (consulté le )
  5. Angelique Chrisafis, Just call me Nell, (lire en ligne)
  6. « Bloody Nell ! ....Hell Breaks loose on Tom Dunne! » [archive du ], sur Radiowaves Forum, Radiowaves, (consulté le )
  7. Fergus Black, « Harney receives €450,000 over radio 'alcoholic' slur », Irish Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. Chrissie Russell, « Nell: Nuala didn't ban me from her deathbed », Irish Independent, (consulté le )
  9. « ucc.ie/en/about/uccnews/fullst… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).

Liens externes[modifier | modifier le code]